samedi 12 novembre 2011

November news, dark side of the moon, funny pics, and wonders about the future

Hej ! Désolé, je n'ai pas écrit très souvent sur mon blog ces jours-ci, mais je dois dire que je le regrette, j'aime écrire sur ce blog, cela me détend et me permet d'exprimer mon ressenti. Dans un monde de changements, de basculements et de découvertes comme celui de l'érasmus, ça peut parfois faire du bien :). Comme je l'avais signalé dans le précédent article, les cours ont recommencé, et ma charge de travail a subitement fait un énorme bon, puisqu'en plus des articles/séminaires à présenter, il faut que je prenne tout mon courage et que j'avance dans mon mémoire (pas fort, mais ca commence à démarrer à meilleure cadence). En plus de ça, la fin de l'érasmus approche (même si elle est encore dans 2 mois 1/2, je ne rentre vraiment pour de bon que fin janvier), et avec elle, la grande question : que vais-je faire une fois mes études terminées ? 

Car il ne suffit pas de se contenter de retourner à LLN et de reprendre sa vie d'avant sans s'interroger sur le pourquoi de mes études... Au retour de mon érasmus, je ne serais plus qu'à 5 mois (si tout va bien) du grand diplôme tant attendu après 5 ans de travail acharné. Aussi, je suis désolé si cet article est un peu différent des autres, j'admets qu'il est plus agréable de lire le récit de mes voyages, soirées, aventures Aarhussiennes, mais  je dois parler de quelque chose à plus long-terme une fois, et j'ai choisi ce moment et cet article-ci pour le faire.

Ces 4 années et demi d'université ont été le temps de mes premiers pas dans la vraie vie, de mes premières expériences, de mes premières sorties, de mes premières responsabilités, bref, le premier moment dans ma vie (à part peut-être durant mon insouciante enfance), où je me suis réellement senti exister. Bref, je ne vais pas revenir sur mon adolescence pourrie, ça fait 4 ans que j'en suis sorti, et ce blog n'est absolument pas l'endroit pour en parler, mais après plusieurs années passées sur les bancs de la fac, et tant d'expérience et de souvenirs, il serait peut-être temps de commencer à s'interroger sur mon vrai but. 

Au départ, je pensais faire un excellent mémoire et réussir comme à mon habitude cette année comme toute les autres, c'est-à-dire pas over-brillamment, mais assez bien, et sans trop de problèmes, puis tenter peut-être, une thèse de doctorat à l'UCL, ou tout du moins en Belgique. La première certitude que j'avais (et ça fait du bien de l'avoir après tous les problèmes que j'ai eu pour trouver dans quoi me spécialiser dans cette vaste branche qu'est la géographie), c'est que mon truc, c'est la climatologie. C'était ce que je pensais faire au début, en entrant à l'université, et au finish, j'ai eu raison de conserver mon chemin.

Seulement voilà, c'était sans compter cet érasmus à Aarhus, qui allait profondément modifier en même pas 3 mois passés ici, ma vision des choses et du monde qui m'entoure, mes objectifs, ma confiance en moi même, et mon sens des priorités. Et last but not least, ma vision de mon passé, de mon présent, et de mon futur...

Premièrement, je dois dire que j'ai eu ici l'occasion de réaliser que les études que je faisais en général, c'était un peu n'importe quoi. Pas dans le fait que j'ai fais 3 universités différentes (Ulg, UCL, Aarhus), mais surtout parce que dans ces 3 universités, j'ai étudié des trucs complètement différents,  de la géographie économique/géomorphologie/géomatique à Liège, de la climato de base et des cours de géographies plus humains à Louvain-La-Neuve, et de la géologie/glaciologie/paléontologie à Aarhus. Si vous êtes une personne qui ne s'y connait pas dans le domaine, je peux vous assurer que ces 3 matières principales sont radicalement différentes les unes des autres, et qu'on arrive dans le problème classique des études de géographie : quand on en termine, on a une connaissance de base de tout, mais on est spécialisé dans rien, et même si mon master s'appelle "master en climatologie", j'ai eu en tout et pour tout 40 crédits sur 300 de climatologie (et encore, je compte mon mémoire). C'est tout le problème des études scientifiques. Quand on fait droit, on sait qu'on veut être avocat ou juge, quand on fait médecine, on sait qu'on veut être médecin ou chirurgien, quand on fait infirmière, on sait qu'on veut être infirmière (quelque soit la spécialisation). Quand on fait géographie, on ne sais pas trop ce qu'on va/veut être, mais on évite de s'interroger là dessus avant le tout dernier moment...  Autant dire que dans ces conditions, je ne me sens pas vraiment prêt d'en finir avec les études. Je ressens de plus en plus le besoin de faire un master complémentaire, un "vrai" master, bien spécialisé dans un domaine. Et je veux que ce domaine soit en rapport avec la climatologie. Donc si vous me voyiez déjà entamer une thèse de doctorat, il faudra dans le meilleur des cas être encore un peu patient...

Deuxièmement, après le "faire une thèse de doctorat", il y a une deuxième partie de ma phrase à mettre en doute : "en Belgique". Car j'ai également réalisé qu'il a fallu attendre 22 ans et m'éloigner de presque 1000 km, pour que je trouve un endroit où je me sens vraiment bien, c'est-à-dire une vie dans laquelle je suis en général pleinement heureux et épanoui, et un monde dans lequel je me sens à ma place. Attention, vous ne me ferez jamais dire que la Belgique c'est un pays pourri, et que j'y étais malheureux. Vous ne me ferez pas non plus dire que le Danemark c'est le paradis. On se sent en effet parfois vraiment rebuté par le manque de sympathie d'une frange de la population locale à l'égard des étrangers.

C'est juste qu'en Belgique, il y a toujours eu, du plus profond de mon enfance jusqu'à mon départ il y a 3 mois, une petite chose planquée au fond de moi qui faisait que je me sentais un peu comme un extra-terrestre. Il faut bien l'avouer, je ne partage pas les préoccupations du belge moyen : les victoires du standard ou d'anderlecht m'indiffèrent, je préfère partir en vacance en Norvège, en Irlande ou en Ecosse plutôt que d'aller à Lloret où à Ibiza, je ne partage absolument pas l'humour de la majorité belge. Ce qui fais rire les gens (genre humoristes, les de funès, les séries style 'how I met' etc.) ne me fait pas rire, bref, je pourrais encore vous citer 1000 exemples qui font que quand je suis en Belgique, je me suis toujours senti hors du moule et incapable d'être à une autre place que celle de la marginalité, même parmi mes amis.  Et étrangement, dans un environnement international comme ici, les choses sont différentes, les gens viennent de backgrounds plus variés, c'est un grand melting pot qui fait tout le monde se sent accepté comme il est, dans ses différences comme dans ses conformités.

Ca peut vous paraître un peu stupide tout ce que je viens d'écrire, mais essayez d'imaginer un peu vivre pendant presque 22 ans, en sachant que presque rien de ce qui vous intéresse n'intéresse votre entourage, et en vous sentant toujours à part, comme le gars bizarre, pas vraiment charismatique, et dont on peut se payer la tête en permanence, même gentiment.  Vous vous faites des amis, beaucoup d'amis, mais vous réalisez que même parmi eux, vous vous sentez différent. Parfois, même vos propres parents s'y mettent (exemple : ma mère quand je lui ai dit que j'avais un vélo ici et que je faisais mes trajets à vélo, elle m'a ensuite dit : "on a été à une réunion de famille, on a parlé de toi, et on a tous rigolé comme des fous en t'imaginant faire du vélo", merci maman, ca vient du coeur :-/.). . Ensuite, vous commencez à vous sentir un peu dévalorisé, et les gens peuvent se permettre n'importe quoi envers vous, vous ne réagirez jamais avec panache. Tout au plus vous vous sentirez vexés, et vous réaliserez que ce qu'on vous dit n'est que de l'humour, mais vous ne partagez pas cet humour. Puis vous arrivez dans un endroit où les choses sont vraiment différentes, et où ce genre de situations ne vous arrive plus jamais. Et vous vous dites que plutôt que d'en vouloir aux autres, il suffisait simplement de trouver sa place.

Et je commence à avoir le sentiment que cette place est hors des frontières de la Belgique. 

Voilà pour cette considération, qui m'a donné l'occasion de vous dire que je pense de plus en plus que mon retour au pays sans gouvernement ne sera que provisoire...

Ensuite, quelles sont les nouvelles Aarhusiennes ? Bien voici d'abord quelques photos de l'international dinner ! une de nos habitudes avec mes lituanniennes, mon bulgare et mon espagnole préférés !Whoop whoop it was so much fun !





Et en plus, ils m'ont fait un super cadeau d'anniversaire ! Un cadre avec toutes des photos de nous dedans ! Après le nouvel appareil photo dslr et les aurores boréales, j'aurais été gâté cette année :)

  Vendredi, tour des friday bars, ces grands évènements bibitifs facultaires organisés chaque semaine, où nous avons découvert que les étudiants danois, pour s'éclater le vendredi soir, font des tournois...  de bingo ! Et en sortent complètement déchirés (et oui !)... Ensuite, soirée passée avec 3 espagnols (Martxel (un de mes compagnons de Norvège), Manuel et Eneko). Il faut savoir que les espagnols, ils sont beaucoup à aarhus, et ils ont une tendance à rester un peu en meute, ce que je trouve dommage, parce qu'ils sont tous très sympathiques. Mais ils commençent à fréquenter plus d'internationaux, et à même se parler anglais entre eux. Donc la plupart de la soirée s'est bien passée, et ils ne se parlaient pas en espagnol, puisque j'étais là. Toutefois, il y a eu un petit problème vers minuit, l'un d'entre eux a eu la mauvaise idée d'évoquer la situation au pays basque, or martxel surtout est indépendantiste basque convaincu, et manuel est de Madrid. S'en est alors suivi une grande scène en espagnol pendant une demi-heure, et moi sur le côté, ne sachant pas trop quoi faire ! Il a donc fallu que j' intervienne pour stopper la scène, donc à retenir, ne jamais parler de politique avec les espagnols !

Sinon, j'ai rencontré mon premier vrai problème depuis que je suis arrivé ici. Il faut savoir que les universités aiment bien me mettre en colocation avec des dingues (souvenez-vous de l'érasmus français fan de musique classique et asocial de l'an passé qui rentrait dans nos chambre la nuit pour nous voler de l'argent). Et cette fois-ci encore, elles n'ont pas raté leur coup. J'ai eu une grosse dispute avec mon coloc durant l'international dinner. Il est en effet sorti de sa chambre avec des cartons, en disant qu'il en avait marre de vivre avec moi et qu'il était temps pour lui de se trouver une femme et de fonder une famille (toc toc !). Puis, en reprenant ses affaires, il est entré en trombe dans ma chambre pendant la nuit et à commencer à m'accuser de lui avoir voler ses verres. Or, j'ai mes propres verres, je ne me sers jamais des siens. Il a complètement pêté un cable, et mes amis sont intervenus pour lui signifier que quelque chose ne devait pas tourner rond chez lui, bref, je vous laisse imaginer la scène. Depuis, il n'est pas parti, il est toujours là, et je cherche soigneusement à éviter tout contact avec lui, ce qui est parfois problématique, mais bon, à la longue, on commence à s'habituer au cokoteurs tarés !

Donc voilà pour les news du moment :) A plus les gens, vous me manquez !

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